Allo-immunisation fœtomaternelle érythrocytaire - 19/07/18
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Résumé |
L'allo-immunisation fœtomaternelle érythrocytaire (AIFME) se définit par la production d'anticorps maternels dirigés contre les hématies fœtales. L'étiologie principale est le passage d'hématies fœtales dans la circulation maternelle lors de situations à risque. Les incompatibilités anti-rhésus-D (RhD ou RH1) sont les plus fréquentes, suivies des incompatibilités Kell, Rhc (RH4), RhE (RH3). Beaucoup plus rarement, les antigènes des groupes Kidd, Duffy, MNS peuvent également être en cause. L'identification d'acide désoxyribonucléique (ADN) fœtal circulant dans le sang maternel donne la possibilité de déterminer le génotype fœtal RhD dès 11 à 12 semaines d'aménorrhée (SA) par polymerase chain reaction (PCR) sur sang maternel ; il est ainsi possible d'identifier les grossesses potentiellement à risque d'immunisation. L'AIFME est une situation obstétricale qui demeure rare mais potentiellement grave, le passage transplacentaire des anticorps antiérythrocytaires pouvant être responsable d'une anémie fœtale sévère et, dans sa forme majeure, d'une anasarque fœtoplacentaire et d'une mort in utero. À la naissance, le nouveau-né est exposé au risque d'anémie et d'ictère néonatal grave dû à la persistance des anticorps maternels transmis par voie transplacentaire. Le dépistage de l'allo-immunisation fœtomaternelle est effectué selon les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) publiées en 2007 et le suivi des grossesses à risque répond à une surveillance bien codifiée au niveau biologique maternel (titrage des anticorps et dosage pondéral pour les anticorps du système Rhésus) et échographique (vélocimétrie Doppler avec mesure du pic systolique au niveau de l'artère cérébrale moyenne) pour prédire le degré d'anémie fœtale. Lorsque le fœtus présente une anémie sévère à un âge gestationnel précoce, la thérapeutique anténatale fait appel à des transfusions fœtales éventuellement répétées, la naissance se discute pour des termes plus avancés. La prévention primaire de l'allo-immunisation fœtomaternelle répond à une codification précise publiée par le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF). Elle repose sur l'administration d'immunoglobulines anti-D devant toute situation à risque d'hémorragie fœtomaternelle (HFM), notamment après l'accouchement, et sur l'administration systématique d'anti-D à 28 SA afin de prévenir les immunisations par HFM occulte au troisième trimestre de la grossesse. Des études sont actuellement en cours pour tenter de substituer les immunoglobulines polyclonales anti-D reposant sur le plasma humain de donneurs immunisés par des anticorps monoclonaux humains anti-D.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Anémie fœtale, Transfusion in utero, Allo-immunisation fœtomaternelle
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